« A 49 ans, j’ai tout remis à plat. Je venais de traverser une période où je me suis beaucoup remis en question, et puis j’avais fait le tour de mon boulot. Je me suis dit : mais que veux-tu faire maintenant ? » Dans les jardins du château de Boistissandeau, aux Herbiers, à deux pas de Saint-Paul-en-Pareds, Philippe Gardin semble avoir trouvé la réponse. Aujourd’hui, avec son entreprise Manodelys : Les fruits gourmands, il y cultive des fruits biologiques qu’il propose en libre-cueillette et qu’il transforme en confitures.
Un changement de parcours brutal qui s’inscrit pourtant dans une continuité pour ce Normand d’origine. Après des études d'ingénieur en agriculture à Angers, il débarque à Pouzauges en travaillant dans un groupement d’éleveurs de canards. Puis à la Cavac, il assure pendant 10 ans la commercialisation des volailles auprès des abattoirs. Mais en 2018, à la suite de soucis de santé familiaux, il quitte son travail pour se rapprocher des siens. De longs mois de pause qui vont être propices à la réflexion.
« Jusqu’ici, dans ma vie, j’avais toujours été dans un schéma économique pur et dur. C’est le profit qui dictait mon métier au détriment de beaucoup d’autres aspects », estime Philippe. Mais jamais il n’a eu l’idée de quitter le milieu agricole, un domaine « qui a un impact fort sur la planète » et où il préfère «approfondir les notions de production locale et d’environnement ».
Après plusieurs ébauches de projets, il apprend que les terres du Boistissandeau, en friches depuis près de 20 ans, pourraient être reprises et cultivées (...)