Mathieu Baudin est historien et prospectiviste, directeur de l’institut des futurs souhaitables. Nous l’avons rencontré à Nantes à l’occasion des Journées Bleues de l’association vendéenne Ruptur réunissant des acteurs économiques en quête d’inspiration pour accompagner les entreprises à répondre aux enjeux sociétaux et écologiques.
On peut dire que c’est un asile pour réinventeurs de monde. Nous sommes des voyageurs temporels. On voyage dans le futur, dans le passé, le tout pour éclairer le présent. On accueille les gens qui font des pas de côté et qui se sentent mal à l’aise dans un monde anormal. On leur offre de croiser des regards et les mettons en lien avec d’autres conspirateurs et conspiratrices positives qui œuvrent dans les territoires. On fait de la prospective, l’art qui permet d’imaginer les futurs et c’est notre moyen de libérer le présent, actuellement cadenassé dans son imaginaire. Pour prendre du recul, la meilleure façon est d’éloigner l’horizon. Remettre du temps long dans les réflexions présentes est paradoxalement urgent.