En Vendée, l’immobilier s’emballe, le parc locatif privé est insuffisant. Pour beaucoup de foyers, la hausse des loyers transforme les fins de mois en de vrais casse-têtes. Pourtant, certains sont convaincus qu’un toit ne doit pas être un outil de spéculation et décident de proposer leurs logements à des tarifs modérés : ce sont les propriétaires solidaires de l'association Habitat et Humanisme.
En 2015, lorsque Anna quitte la Tchétchénie avec son fils de 5 ans pour rejoindre, en Vendée, des amis et sa famille. Elle n’imagine pas que la France puisse connaître une crise du logement sans précédent. La lecture des annonces immobilières donne le vertige : « A louer – Maison meublée – Bretignolles sur Mer T5 – 70m2 - 980 euros par mois. Eau électricité à la charge du locataire ! ».
Louisa connaît alors l’hébergement d’urgence dédié aux réfugiés avec un accompagnement par une assistante sociale. Mais sa situation n’est pas isolée. Les jeunes travailleurs, les célibataires et les familles monoparentales sont de plus en plus nombreux à être exclus de l’accès au logement. En 10 ans, le nombre de personnes sans domicile fixe a doublé. *
Au même moment, Jocelyne Duclos, fonctionnaire, prend sa retraite à 62 ans. Elle souhaite investir dans un logement plus grand et donc louer son logement actuel. « C’était le fruit de mon travail. J’ai travaillé toute ma vie pour l’acquérir ». Un T3 de 57m2 avec deux chambres, une cave et un balcon à La Roche-sur-Yon, dans le quartier de la gare convient à son projet (...)
* 27e rapport annuel de la fondation Abbé Pierre "L’état du mal-logement 2022 "
** Crédit photo : Christophe Pouget