C’est en 2018 que Dominique Blanchard, Président de l’intercommunalité a engagé le Pays de Pouzauges dans le programme Transitions Énergétiques et Sociétales (TES), pour devenir territoire-pilote et approfondir les dynamiques de coopération.
Au titre de l’expérimentation, la collectivité parie sur la mise en place d’une Fabrique de territoire. Le principe ? Un dispositif opérationnel d’appui aux projets, qui permette de faire émerger et d’accompagner des initiatives de la société civile, autour d’un collectif d’acteurs. Il s’agit « d’aller dénicher ou de suggérer des actions porteuses d’avenir parce que c’est du bon sens, parce que ça correspond à quelque chose dont on a besoin pour faire différemment à l’avenir », explique l’élu.
Forte de ce constat, la Fabrique de territoire a été pensée pour permettre le croisement de points de vue et d’expertises complémentaires : juridiques, commerciaux, sociaux, administratifs, techniques… Avec la volonté politique de faire émerger des projets utiles au territoire, le cahier des charges énonce son appui « aux projets ayant une dimension sociétale, environnementale, coopérative, avec en visée l’évolution des modes de vie ».
Les acteurs qui composent la Fabrique de territoire sont divers : communes et intercommunalité par le biais des élus et des services, le club d’entreprises du Pays de Pouzauges, le Centre Permanent d'Initiatives pour l’Environnement Sèvre et Bocage, des associations, des agriculteurs, ainsi que des acteurs ressources autour des enjeux de transition et d’innovation sociale, comme le SYDEV, l’association d’énergie Elise ou encore… Demain-Vendée ! Ensemble, les acteurs de la Fabrique réfléchissent aux possibilités d’être facilitateurs, en mobilisant leur expertise, leur carnet d’adresse, mais aussi les savoir-faire de leurs collaborateurs par le biais de mécénat de compétences, ou encore en inventant des financements innovants et hybrides (publics, privés, citoyens). Et l’identité locale est un terreau fertile de cette coopération : « cette société de bocage a traditionnellement favorisé le travail en collectif et les solidarités paysannes », fait remarquer Samuel Aubin, du programme TES.