Nous sommes au creux du Bocage Vendée, à la Flocellière commune de Sèvremont, située entre Pouzauges et les Herbiers, les rues du centre historique semblent sortir d’un autre âge, sous ce merveilleux soleil printanier, l’endroit pousse à la balade et à la nonchalance. C’est ici au détour d’une rue, à La Flo’tille, que je retrouve Charlotte et Marie-Hélène pour qu’elles me parlent de leurs pratiques en Art-thérapie. !
Charlotte a fait ses classes dans l’éducation spécialisée, est passée par la case psychologie avant de se consacrer aux Mandalas, quant à Marie-Hélène, musicienne après un cursus très classique, est ici pour faire vibrer les cordes, qu’elles soient vocales, à violon ou à piano.
L’une et l’autre évoquent leurs cheminements, mais au-delà c’est la passion, leur engouement pour leurs pratiques qui les réunit.
Par le biais de ces dessins, la personne, enfant ou adulte, plonge dans un cheminement intérieur, plonge dans sa propre génèse. Les courbes s’envolent, se croisent, les symétries se font mais pas seulement. Le centre du dessin devient de plus en plus présent, et la personne retrouve sa voie intérieure, se recentre avec sa pratique.
Il n’est pas facile d’imaginer que le simple fait de s’assoir devant une feuille blanche, d’y poser un cercle et le centre pour laisser naître une construction graphique, un dessin intuitif, ouvre un chemin intérieur qui redonne du lien avec soi-même, retisse ses connexions avec les autres, avec le collectif, avec ce qui nous entoure et toutes ces interactions intérieur/extérieur. Aux détours de ce labyrinthe graphique qui nait sous sa main, la personne se perd et se retrouve. .
La personne est amenée à cheminer avec elle-même, à consulter sa mémoire cellulaire. Le crayon file là ou ici et l’aide à comprendre de quoi elle est faite, à comprendre aussi ce lien, à la mémoire cellulaire, aux autres, à la nature, du plus petit élément, au plus grand, ce lien avec le « Tout ». Le résultat final est toujours une surprise et une révélation pour son auteur. Souvent un support de méditation.
Le rythme de nos vies s’emballe, nos repères changent, l’environnement souffre, nous sommes déconstruits, nous nous éloignons de la nature, de notre Terre. Cette pratique est un chemin pour revenir à la source.
Le dessin initialement confus trouvera une beauté naturelle au fil des séances, une prolongation du bien être retrouvé, de cette résonnance parfaite entre son Moi et les éléments.
Création de mandalas : " Un support de méditation "
De son côté Marie-Hélène, égrène les notes avec « ses élèves », là aussi qu’ils soient enfants ou adultes, le cheminement à l’instar du Mandala, se fait avant tout avec une partition que chacun porte en soi. Ici ce ne sont pas les premiers sons ou les premiers pas vocaux aussi imparfaits soient-ils, qui sont importants, c’est toujours la personne et son Moi intérieur, sa propre perception d’elle-même et cette connexion là encore au Tout – nature, terre, animaux, humains, cosmos…
Le lâcher prise sera nécessaire pour entrevoir des évolutions, Marie-Hélène traduit cela par « chuter en soi », l’image est forte, mais on comprend. L’apprentissage musical passe alors par sa propre perception, sa propre vibration, assure avant tout le lien entre la Terre et les étoiles. Ancrer les basses dans nos profondeurs pour laisser s’envoler les aigües. La pratique de l’instrument ou du chant, ne sera plus qu’une prolongation de cette ligne idéale que la personne aura retrouvée.
C’est toujours la personne et « son monde intérieur, son territoire, son foyer ou sa demeure et son royaume ». Il faut ré-apprendre à contacter toutes ces réalités, les intégrer en conscience. Le monde macroscopique, n’est que le reflet du monde microscopique qui, ce dernier n’agit pas sous l’influence de la physique gravitationnelle, ou newtonienne, mais sous celle de la physique quantique ; cette dernière « matérialisant sur le macro l’intention du monde microscopique »
Le « chuter en soi », rompre avec ses a priori, ses stigmatisations, ses croyances en ce monde du visible, macroscopique, pour atteindre l’essentiel du message lui, quantique, partant d’une onde vibratoire. Seule réalité physique connue à ce jour, mettant en lien, le plus petit au plus grand.
L’expression « Être au diapason » prendra alors toute sa place, toute sa grandeur. La personne vibrera, sera en accord avec elle-même (comme pour un instrument bien accordé), avant de vibrer avec la musique. L’apprentissage deviendra de plus en plus fluide, comme lorsque le chemin s’éclaircit, la voix du plus profond de soi portera l’énergie retrouvée, portera l’empreinte de la reconnexion avec l’autre, la nature, son environnement, encore une fois, le Tout auquel nous sommes tous reliés.
Marie-Hélène Hériteau, pour l'apprentissage musical !
Charlotte Guignard, pour les mandalas !
Charlotte et Marie-Hélène entrevoient des projets communs, toujours dans cette même optique centrée sur l’Humain, mais sans se presser, en se laissant inspirer. Dans leurs pratiques elles se rejoignent dans cette dimension artistique, dessin et musique, dans une dimension du beau, une expérience commune ne pourra être que très positive.
En mettant l’Humain au centre de leurs arts respectifs, celui-ci s’exprime dans une introspection profonde via le dessin ou s’exprime dans ces notes de musiques jouées ou chantées. Ainsi ont-elles su donner un sens à leurs vies, en accord avec leurs pratiques, artisanes de cette reconnexion avec les autres, ce tissage de belles pensées qui circulent ensuite, en devient une offrande à la Vie.
Pour retrouver Charlotte et Marie-Hélène une journée portes ouvertes le samedi 16 juin à la Flo’tille* de 10h à 17h pour les rencontrer et s’inscrire aux ateliers de l’année prochaine.
Plus de détails dans notre rubrique évènement http://demain-vendee.fr/evenements