Artiste plasticien, c’est en Sud-Vendée que Fabrice Hyber prend racine. Il y a 25 ans, il entreprend un projet sur le temps long, œuvre d’une vie : autour de l’exploitation familiale, il sème une forêt.
À Mareuil-sur-Lay-Dissais, on peut difficilement passer à côté de la bâtisse de pierre de Fabrice Hyber sans la remarquer : deux petites sculptures représentant un homme et une femme vert vif ornent fièrement le portail, gardiens de la maison. Ce vert, on le retrouve partout, jusque sur les murs du salon, entièrement peints par l’artiste pendant le confinement. Des inscriptions comme autant de hiéroglyphes côtoient les jeunes pousses vert fluo, telle une fresque illustrant une pensée prolifique : « Ce vert, c’est celui des premières pousses printanières, c’est un condensé de la vie ».
Né à Luçon, Fabrice Hyber grandit au lieu-dit La Serrie. Ses parents, à la tête d’un élevage extensif de moutons vendéens, s’inscrivent à contre-courant de la dynamique dominante. Dans les années 60 c’est l’essor de l’agriculture industrielle, gourmande en pesticides et fertilisants. Quelques années plus tard, Fabrice Hyber alors étudiant aux Beaux-Arts, inaugure ses premières expositions. Avec ce premier pécule, il prend la décision d’acheter 100 hectares de terrains entourant l’exploitation familiale.