À 45 ans, Annie Herbreteau, demeurant à Sainte Florence, est en reconversion professionnelle. Employée administrative pendant 23 ans dans un organisme de protection sociale (la Mutualité Sociale Agricole), elle témoigne du virage qu’elle a pris grâce, notamment, au regard de sa fille Ambre, 19 ans.
« Je ne veux pas de cette voie toute tracée : études, emploi, famille. Ce n’est pas mon chemin ! » À l’âge de 14 ans, ma fille se sentait perdue. Pour moi, cela a d’abord été l’incompréhension, car la voie qu’elle rejetait était logique à mon sens, mais une génération nous sépare. Son adolescence est alors une période remplie de doutes et d’angoisses. Je tente de l’aider à trouver sa voie. Pourtant, je dois apprendre à lâcher prise, malgré les jalons posés par la société. Force est de constater qu’avant de savoir ce qu’elle veut faire, elle doit avant tout se connaître, en tant que personne et non en tant qu’élève. Petit à petit, mon regard change, pour le bien d’Ambre. La déscolarisation totale, suite à son mal-être, est finalement salutaire. Elle apprend, expérimente et découvre, à sa façon.