Depuis Beauvoir-sur-mer, prendre la direction du fameux passage du Gois qui relie le continent à l’île de Noirmoutier, puis, en face de la Maison de l’Âne, tourner à droite dans une petite route qui sinue au milieu du marais. Pour ne pas se perdre, guetter dans le virage les panneaux indiquant « Les salines du Breuil »… Ou alors à bicyclette là, c’est très simple, le marais salant est exactement sur le parcours de la Vélodyssée, l’itinéraire cyclable qui relie Roscoff en Bretagne à Hendaye dans le pays basque, 1330 km le long de l’Atlantique… Voilà, vous y êtes ! Bienvenue dans le domaine d’Analia et Julien : la maison recouverte de bois, une salorge aux murs qui s’évasent vers le sol pour stocker le sel autrefois, un hangar, et… un marais salant.
Analia et Julien ont trouvé le chemin voici huit ans. Installés à Nantes, mais lassés de la grande ville –le bruit, l’agitation, la violence parfois– ils ont eu le coup de foudre pour cette vieille maison à vendre, inhabitée, décrépie, mais au cœur d’un petit paradis de nature préservée, dans le marais breton vendéen. Le paysage est ras, les arbres rares, la terre est un labyrinthe de prés découpés par les fossés et les étiers. Décor ouvert à tous les vents, rien n’abrite des pluies d’hiver venues de l’océan tout proche. Pour vivre là, il faut aimer le contact avec les éléments.
Banco ! Le jeune couple a signé. Après dix ans passés dans l’industrie pétrolière pour lui, et le secteur du tourisme pour elle, ils cherchent alors un projet commun, qui leur permette de vivre au rythme de la nature. Julien est prêt, il a pu assouvir sa soif d’aventures et de grands espaces en voyageant sur les forages à l’autre bout du monde. Analia, qui a quitté son Argentine natale pour l’amour de Julien, trouve au marais des points communs avec la plate pampa de son pays. Alors qu’ils ne savent pas encore ce qu’ils vont entreprendre, le premier pas de leur reconversion est déclenché par ce coup de cœur pour le site.