À Challans, Matthieu Langnel, coach Ikigaï, aide les personnes à trouver leur raison d’être

Comment accompagner les personnes à se rapprocher de ce qu’elles veulent vraiment pour qu’elles retrouvent joie, équilibre et harmonie dans leur vie ? Matthieu Langnel, fondateur de Harmonia Vitae à Challans, propose une solution : l’Ikigaï.

Qu’est-ce que l’Ikigaï ?

« Plus qu’un outil ou une méthode, l’Ikigaï est une philosophie de vie » : voici comment Matthieu Langnel définit ce concept japonais signifiant littéralement vie et valoir la peine*. « C’est un point d’équilibre. C’est ce qui va permettre d’être au croisement exact entre ce que l’on aime faire, ce en quoi on est doué, notre valeur - ce qui nous permet d’être rémunéré - et ce qu’on a à offrir au monde. » Au centre de ces 4 dimensions : la raison d’être.

Pour Matthieu Langnel, il est fondamental de déconnecter le mental dans ce processus : « Souvent les gens qui viennent dans un processus de réorientation ont une attente forte là où cette approche va plutôt leur demander de ne pas avoir d’attentes. C’est quelque chose qui peut être déstabilisant. Pourquoi ? Parce-que si on a une attente, on va en quelque sorte orienter le résultat. » Pour favoriser cette déconnexion, Matthieu Langnel utilise entre autres des cartes de photo-langage avec un cadre bien spécifique pour obliger la personne à aller chercher l’essentiel au fond d’elle-même. L’enjeu ? Trouver, non pas une réponse, mais une tendance, un fil rouge : « C’est vraiment ce qu’on est profondément, avant même de savoir ce qu’on veut obtenir ou pas. Je crois que plus on arrive dans ce processus avec l’idée de ce qu’on veut obtenir et moins on va obtenir ce qu’on cherche. »

De jardinier de la terre à jardinier de l’âme

Ingénieur paysagiste de formation, Matthieu Langnel a découvert et expérimenté cette approche lorsqu’il a souhaité se réorienter. « Une révélation ! Quand on découvre son Ikigaï, on peut à la fois essayer de l'éclairer avec ce qu’on a eu comme parcours professionnel pour voir en quoi ce qu’on a fait répondait ou pas à notre Ikigaï, et en même temps ça nous permet de nous projeter dans autre chose et de pouvoir vérifier en permanence que ce qu’on s’apprête à faire va pouvoir permettre à notre Ikigaï de s’incarner. » Un peu comme une boussole qui nous aiderait à faire les choix les plus alignés selon notre vision d’une vie pleine de sens.

De « jardinier de la terre à jardinier de l’âme », Matthieu Langnel vit aujourd’hui pleinement son Ikigaï : « Le mien, c’est l’accompagnement. Accompagner des gens sur leur parcours, ce n’est pas “faire à la place de” ni “sauver les gens”, c’est vraiment cheminer avec eux. »

« Les personnes que j’accompagne sont de tous horizons : en réorientation, à l’approche de la retraite, des personnes à un âge avancé de la vie qui veulent mettre du sens, des jeunes en milieu scolaire… » C’est d’ailleurs un public avec qui il aimerait davantage intervenir, convaincu qu’il faut laisser l’opportunité aux jeunes d’explorer : « Et si on arrêtait de demander tous les ans aux jeunes d’aujourd’hui “Qu’est-ce que tu veux faire, dans quelles études tu veux aller ?” et qu’à la place on leur offrait la possibilité de se questionner profondément sur le sens de ce qu’ils veulent vivre ? »

Une fois l’Ikigaï trouvé, reste à l’incarner

Il ne suffit pas de se connecter à ce qui fait sens pour soi : il faut ensuite réussir à exprimer chaque dimension de sa raison d’être pour maintenir l’équilibre et l’alignement. L’Ikigaï est comme un repère dans le flux mouvant de la vie : « Il y a des moments dans la vie où ça va très bien, on se sent comme si on était en haut d’une montagne, puis d’autres où on va redescendre et se sentir dans le creux de la vague. L’Ikigaï nous aide à accepter la vie telle qu’elle vient. »

*Source : Ikigai - Les secrets des japonais pour une vie longue et heureuse de Héctor García et Francesc Miralles.

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