Pour présenter son élevage, la ferme du Loriot, Sébastien propose instinctivement de le suivre dans son pâturage. Sous une pluie fine, les vaches maraîchines broutent sereinement dans le vaste enclos herbacé. Dès son arrivée, les bovins viennent accueillir l’éleveur. Il décrit avec tendresse le caractère de chacune d’elles. Sa complicité avec ses animaux est évidente.
Sébastien n’est pourtant devenu éleveur qu’en 2018 en créant la ferme du Loriot, du nom d’un passereau jaune d’or. Et pour ce passionné d’environnement, la préservation des espaces naturels et de la biodiversité était une priorité. Il a notamment travaillé à la Ligue de protection des oiseaux (LPO) comme chargé de mission. « Passées les trois premières années durant lesquelles on pense que l’on va pouvoir sauver la planète, on se rend à l’évidence, que c’est difficile, voire impossible de changer des personnes qui n’ont pas envie de changer. On dispose de millions d’euros pour des impacts sur l’environnement quasi-nuls », estime Sébastien qui souhaite alors agir. « 60 % des espaces naturels en France sont des espaces agricoles, j’ai compris que la meilleure manière de les protéger était de travailler dans ce milieu. »
Aujourd’hui installé en agriculture biologique sur deux sites, à Chaillé-sous-les-Ormeaux et à Moutiers-les-Mauxfaits, l’agriculteur élève 15 vaches maraîchines et 90 brebis Landes de Bretagne, des races locales « en voie de disparition il y a plusieurs dizaines d’années » (...)