Très répandue dans les pays nordiques, l’école du dehors est arrivée depuis peu en France. Toute l’année, dans les écoles de Saint-Hilaire-de-Loulay et de Tiffauges, les élèves sortent de leur classe une demie journée par semaine, pour poursuivre leurs apprentissages à l’extérieur.
“L’école du dehors c’est sortir de nos classes du dedans et apprendre à l’extérieur” explique Véronique Richard, enseignante à l’école Sainte-Marie de Saint-Hilaire-de-Loulay. “On peut faire école du dehors, dans un endroit “nature”, ou pas… Il n’y a pas que la forêt à avoir en tête, tous les espaces extérieurs ont du potentiel !”, complète Estelle Bouteiller, enseignante de l’école Notre-Dame à Tiffauges.
Dans les deux écoles, le choix du lieu s’est fait en concertation avec la mairie, avec pour principaux critères la proximité de l’école et le potentiel d’exploration du lieu. Aller au même endroit chaque semaine permet aux élèves de se sentir en confiance et de repérer son évolution au fil des saisons. “Parfois les élèves constateront que l’herbe a poussé, que des petites fleurs bleues ou des taupinières sont apparues”, souligne Estelle.
L’école du dehors c'est aussi apprendre autrement, dans le mouvement, en jouant et avec les autres. La coopération s’installe au fil des semaines. Véronique se souvient : “Au début de l’année, certains enfants refusaient l’accès à leur cabanes aux autres. Au bout de quelques semaines, ils ont constaté que c’était plus sympa de jouer tous ensemble, et ils ont alors imaginé que toutes leurs cabanes formaient un village !” L’école du dehors a aussi un fort potentiel d’éducation à la nature. Les élèves d’Estelle rapportent des feuilles, fruits, fleurs qu’ils identifient ensuite en classe. Ils utilisent les éléments “réels” pour apprendre sur le vivant. (...)