C’est au Pays de Mortagne et avec beaucoup d’enthousiasme qu’Alexandra Quénu porte un projet d’épicerie itinérante à cheval. Son souhait, faciliter les liens producteurs-consommateurs en permettant l’accès à des produits locaux sains et nécessitant le moins d’emballage possible.
C’est tout simplement la contraction d’équestre et d’épicerie. Depuis toute petite, j’ai la passion du cheval. Cet animal est un facilitateur de liens et un médiateur extraordinaire. À travers lui, je vais pouvoir sensibiliser sur d’autres manières de consommer dans un monde en plein changement et source d'opportunités pour prendre soin du vivant.
J’ai eu un déclic en Gironde en 2011. La commune où nous étions installés avec ma famille était vide et sans vie sociale. Dans le cœur de bourg, en face la Mairie, je voyais cette épicerie désespérément fermée. Cela m’a marquée. Et puis à cette époque, j’enseignais dans un lycée agricole pour partager mon expérience dans la protection de la nature. Durant ce parcours dans la gestion des milieux naturels, j’ai eu la gestion d’une rivière pendant 15 ans. Je l’ai défendue notamment contre un projet absurde de ligne ferroviaire à grande vitesse. Est arrivé un moment où j’ai senti que je passais mon temps dans l’opposition et que j’avais besoin d’être plus dans la construction. Récemment installée en Vendée, c’est avec l’équicerie associative que j’enracine et déploie cette nouvelle aspiration.