« Nous sommes partis d’un triple constat : la biodiversité est en chute libre dans nos campagnes ; la moitié des agriculteurs va partir en retraite dans les 10 ans et libérer des terres qui iront soit à l’agrandissement des fermes existantes, soit… à l’invention de la nouvelle agriculture que nous appelons de nos voeux ; enfin, les citoyens sont de plus en plus sensibilisés à la protection de l’environnement et à une alimentation plus saine. »
Lorsque Perrine Dulac, chargée de mission à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Vendée, installée à Beauvoir-sur-Mer, nous raconte, pleine de conviction, le point de départ de l’aventure Paysans de nature, la réflexion semble couler de source. Sachant que les surfaces agricoles représentent plus de 50% du territoire français – 70% en Vendée –, qui mieux que des paysans pourraient initier une gestion plus respectueuse du milieu naturel ?
Produire de la biodiversité, agir localement, impliquer les citoyens, soutenir l’installation de nouveaux paysans : voici les quatre piliers de la démarche de Paysans de nature. Concrètement, les naturalistes de la LPO travaillent avec les citoyens du Collectif Court Circuit, qui regroupe plus de 500 familles dans le Marais breton, et les producteurs de Gens du marais et d’ailleurs. Ils identifient les terres disponibles, aident les porteurs de projets à monter leur dossier, les aident à s’intégrer dans le tissu local.