Qu’on parle d’économie symbiotique (Isabelle Delannoy), régénérative ou d’économie bleue (Gunther Pauli), de nouveaux modèles économiques voient le jour, bien conscients qu’il faut passer « d’une économie de cow-boy » à une « économie de cosmonaute », selon la formule de l’économiste américain Kenneth E. Boulding. Entendant s’inspirer de la nature (ou de ce qu’il en reste) pour inventer les sociétés et l’économie de demain, ils développent/adoptent/s’approprient biomimétisme et fonctionnements écosystémique et symbiotique… Mieux vaut tard que jamais ?
En 2015, la loi de transition énerguétique pour la croissance verte s’est emparée de l’économie circulaire, considérant qu’il était plus que temps de passer d’un principe de création de valeur linéaire (extraire, produire, consommer, jeter) à un schéma circulaire (basé sur le principe des 4 R : réduire, réparer, recycler, réutiliser). En son sein, un chapitre sur l’écologie industrielle et territoriale, une démarche qui vise à optimiser, mettre en commun et valoriser les ressources, flux ou matières sur un territoire.
En premier lieu, il s’agit d’envisager le territoire et le système industriel qui le compose (mais pas seulement) comme un écosystème vivant. Concrètement, passer du stade de zones d’activités avec des entreprises juxtaposées, à des organisations qui interagissent, coopèrent, mutualisent leurs flux ou leur matériel, échangent leurs coproduits, leurs ressources ou leurs déchets plutôt que de les mettre à la benne...