Replanter le châtaignier : vers une filière castanéicole locale

Constituant une des bases de l’alimentation humaine et animale, le châtaignier a su offrir au fil des siècles de multiples ressources aux habitants. Alors que des arbres plusieurs fois centenaires dépérissent et que les châtaigniers à fruits se raréfient, des actions de sauvegarde et de valorisation des variétés anciennes et locales sont actuellement menées. Créée en 2024, l’association « Marrons des Mauges – Marrons de Vendée » portée par des agriculteurs - en partenariat avec le CRAPAL, le CPIE Sèvre et Bocage et Horizon Bocage - a pour objectif de se constituer en filière castanéicole. Elle permet de se réapproprier certains savoir-faire comme la greffe et de replanter le « marron noir des Mauges et de Vendée », afin de préserver sa typicité et la transmettre.

Replanter le châtaignier

Pour analyser les enjeux locaux autour du châtaignier, nous nous rendons à Chemillé-en-Anjou. Deux lignes d'arbres vénérables forment l'allée cavalière d'un château disparu, les Blottières. Si les augustes châtaigniers ont perdu de leur vaillance, ils sont pourvus d'une majesté certaine.

C’est dans le cadre d'un inventaire de la biodiversité que le réseau ARBRE (Agriculteurs Respectueux de la Biodiversité et des Richesses de l’Environnement) a relevé la présence de marrons noirs. « Nos prédécesseurs, il y a 30 ans, 40 ans de cela, ramassaient 2 tonnes de châtaignes par an. Clairement, on est à un tournant, les arbres meurent les uns après les autres, à cause des maladies du châtaignier », révèle Benoît Huntzinger, installé sur les lieux en tant qu'agriculteur depuis 2018.

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