parallax background

Avec Terres Fert’ile, l’île d’Yeu part à la reconquête des friches agricoles et crée une ferme municipale

En Vendée, apiculteurs et associations se mobilisent pour la protection de l’abeille
11 juillet 2022
[DOSSIER] Le cru, allié de notre alimentation et de notre santé
25 juillet 2022
 

Au large de la côte vendéenne, l'île d'Yeu pour sa subsistance doit aujourd'hui acheminer près de 95 % de la nourriture consommée sur place. Une dépendance au continent que le Comité de développement de l'agriculture (CDA) souhaite voir réduire. À travers le projet Terres Fert'île l'association, rassemblant mairie et collectifs citoyens, met en valeur le potentiel agricole insulaire, accompagne les porteurs de projets et participe au développement d’une ferme municipale.

Sous le soleil printanier, Ben et Eliot, aidés par des proches pour l’occasion, s'activent pour désherber les légumes de leur parcelle en culture pour la deuxième année. Sur ces terres, encore en friche il y a 3 ans, poussent aujourd’hui courgettes, carottes, épinards, mesclun, radis et autres salades. “Cela faisait 3 ans que nous cultivions sur un petit terrain, mais on ne s’était pas projetés pour une installation professionnelle”, racontent les deux compères devenus maraîchers. “Sans Terres Fert’île, le soutien du CDA et de la collectivité nous n’aurions jamais pu nous installer en raison de la complexité de l’accès à la terre sur l’île. Le maire n’a pas hésité à envoyer des courriers aux propriétaires fonciers pour appuyer nos demandes.”

>> Pour aller plus loin sur la résilience alimentaire, retrouvez notre podcast avec Felix Lallemand, co-fondateur des "Greniers d'abondance"

Faciliter l'accès aux terres pour une agriculture durable

À l’origine de ce soutien, le CDA né en 2014 d’une volonté citoyenne de préserver les terres agricoles et de contribuer à la relance de l'agriculture qui avait presque disparu de l'île depuis son abandon à la fin du XIXe siècle puis à l'après-guerre. Aujourd’hui, environ un quart de l'île, d’une surface de 23km², serait ainsi en friche. De plus, avec 5000 habitants l’hiver contre 30 000 l’été, l’île d’Yeu a vu ses terres se faire grignoter peu à peu par le tourisme. Avant une convention signée en 2015 entre la mairie et la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer), les terres agricoles étaient jusqu’à 10 fois plus chères que sur le continent. S'ajoutent à cela de nombreuses parcelles en indivision, multipliant le nombre de propriétaires. « Rien que sur la parcelle voisine, 42 propriétaires se partagent 1800 m2 », sourient Ben et Eliot (...)

Découvrez l'intégralité de notre reportage sur l'île d'Yeu dans le Journal des initiatives positives n°14 (S'abonner en cliquant ici !)


 
Demain-Vendée
Demain-Vendée
18 Juil 2022

Comments are closed.