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[DOSSIER] Agroforesterie : l’arbre comme allié placé au cœur de l’agriculture de demain

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Perçu comme un obstacle de l’agriculture moderne, l’arbre a progressivement quitté nos champs. Pourtant, l’agroforesterie, définie dans ce dossier par Pierre-Yves Marquis du CPIE Sèvre et Bocage, apporte des réponses aux enjeux d’aujourd’hui et de demain : préservation de la biodiversité, lutte contre l’érosion, filtration des eaux pluviales, captation du CO2, création de filières bois locales, etc. À l’image du Grapea* et de son groupe de travail « Les racines de l’avenir », une partie du monde agricole se saisit de ces enjeux et prend la pleine mesure du rôle-clé de l’arbre. L’agroforesterie peut ainsi s’associer à l’élevage, au maraîchage, à l’arboriculture et même aux grandes cultures, comme le démontre Jean-Marc Aubret, agriculteur à La Génétouze.

*Groupe de recherche pour une agriculture paysanne économe et autonome


Un peu d’histoire ...

Pierre-Yves Marquis du Centre permanent d’initiatives pour l’environnement Sèvre et Bocage (CPIE), intervient régulièrement pour accompagner des projets de plantations dans les systèmes agricoles, nous le questionnons sur cette notion d’agroforesterie.

Quelle est ta définition de l’agroforesterie ?

L’agroforesterie est un terme qui est beaucoup utilisé depuis quelques années, on a l’impression que c’est nouveau alors que, dans les faits, il y a toujours eu de l’agroforesterie dans nos territoires et dans nos paysages. Sans doute que la meilleure façon de parler d’agroforesterie, c’est de se dire que c’est la place qu’on laisse à l’arbre dans l’espace agricole. C’est donc cette combinaison entre l’agriculture et l’arbre, et ce n’est pas simplement lui laisser une place, c’est considérer qu’il fait partie du système agricole. Par définition, le bocage, c’est de l’agroforesterie, avec des parcelles agricoles qui sont entourées de haies. Cette notion comprend également l’apport d’arbres au sein des parcelles de culture et d’élevage. Les paysans de l’époque avaient un lien très étroit à l’arbre et la haie, qui permettaient de fournir du fourrage pour les animaux, du bois de chauffage pour les maisons, cette connaissance assez fine de l’arbre, cela faisait partie du métier de paysan. (...)

L'intégralité de notre entretien avec Pierre-Yves est également à retrouver en podcast :


L’arbre comme allié

En Vendée, Jean-Marc Aubret fait figure de pionnier dans l’agroforesterie. Alors qu’il revient sur la ferme familiale de La Génétouze en 2015, l’agriculteur a l’idée folle de planter 6200 arbres et arbustes. Aujourd’hui, avec Catherine son épouse, ils continuent de cultiver leurs terres, produisent du miel et observent les premiers bienfaits de leur système agroforestier.

« Mes premiers souvenirs marquant liés à l’arbre, je pense que c’est le remembrement. J’avais à peine 10 ans, on allait jouer dans des arbres … mais qui étaient tous tombés par terre », se remémore Jean-Marc Aubret. Aujourd’hui, à la ferme de Cérès à La Génétouze, les arbres ont bel et bien fait leur retour. Dans les grandes parcelles, des alignements d’arbres ont pris place au milieu des cultures. Avec Catherine, ils cultivent 65 ha de terres en agriculture biologique, produisent également du miel - vendu à la ferme et dans des magasins locaux - grâce à 200 ruches, le tout en suivant les principes de l’agroforesterie. » (...)

L'intégralité de notre rencontre avec Jean-Marc est également à retrouver en podcast :



Découvrez l'intégralité de notre dossier "Agroforesterie" dans le Journal des initiatives positives n°12 (S'abonner en cliquant ici !)


 
Leopoldine
Leopoldine
25 Fév 2022

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