Vidéaste animalier, Laurent Touzeau a découvert il y a deux ans un petit bois protégé par son propriétaire au milieu d’un désert du centre-Vendée. Il s’y est arrêté pour l’observer de plus près. Lorsqu’on laisse la nature tranquille, la vie revient… Il nous immerge dans cet écosystème paisible.
Sans être intouché, le bois offre un milieu de vie radicalement différent des champs de monoculture qui l'entourent. Ceux-là sont uniquement composés de maïs, de blé et de tournesol. Parmi ces plantes arrosées de cocktails chimiques, dynamisés à coups de canon effaroucheurs, aucune diversité animale et végétale ne peut se développer sous peine d’être éliminée dans l’instant, voire avant, en prévention.
Or, à force de se voir privé de nourriture et d’habitat, que devient-on lorsqu’on est un chevreuil, un sanglier, un renard, une martre, une chauve-souris, une chenille, un oiseau… ?
Ce bois de douze hectares abrite, nourrit, rafraîchit et abreuve sols et animaux. Grâce à l’eau d’une source à proximité qui s’écoule parmi les arbres, il se transforme en réservoir tampon, aidé par les racines, mousses et micro-retenues. Le sol fait office d’éponge, freinant les inondations et permettant le rechargement des nappes phréatiques. Il restitue ainsi l’eau tout au long de l’année. Grâce à cela, la fritillaire pintade, espèce de fleur protégée des milieux humides, recouvre certaines allées. On y croise aussi le sceau de Salomon et l’ornithogale, espèces qui deviennent rares par chez nous.