Agronome, spécialiste des conditions extrêmes, Philippe Piron utilise le « mulch », une épaisse couche de broyats de bois, afin de constituer un sol vivant très productif et économe en eau.
Comment le mulch permet-il de réduire les besoins en eau du sol ? Ce qui est primordial, c’est de retenir l’eau dans les sols. On utilise ainsi des paillages, mais c’est vite limité. Mais avec le mulch, dès 30 cm d’épaisseur, on a des résultats en recréant un sol vivant. Une faune et une flore se développent et la biomasse retient l’eau car elle en a besoin. Sans arroser, des échanges se font entre les champignons, les vers, les bactéries, les levures...
Quel est le principe de ce mulch que vous expérimentez depuis plusieurs années à Saint-Hilaire-de-Riez et Bretignolles-sur-mer ? Sur un mètre de profondeur, nous recréons un sol en apportant de la matière carbonée. Du bois, le plus souvent broyé et disposé en « mulch », mais aussi brut avec par exemple des souches d’arbres. Je travaille avec du tout-venant de déchèterie, une ressource largement inexploitée.