Première rentrée pour Amaya, « l’école des explorateurs » où l’enfant se découvre au cœur de la nature

Le chantier participatif suit son cours et David, parent très investi, met la main aux dernières finitions des murs, de ce que sera la future classe de ses enfants. “L’école des explorateurs” pour justement imaginer une autre forme d’éducation alternative, ouvre en novembre 2021 à La Petite Boissière (Deux-Sèvres). Tout est prêt, l’équipe enseignante, les parents et même les enfants qui au gré d’une visite n’en finissent plus de découvrir de nouvelles choses - basse-cour, jardin, chats, poules… Coralie Renaudeau et Audrey-Anne Delhommeau, toutes les deux co-présidentes de l’association La bulle nature, nous parlent de ce projet éducatif hors du commun, qui se concrétise un peu plus chaque jour.

Des visions communes sur les besoins de l'enfant

Leurs chemins se sont croisés lors de formations autour de la pédagogie chez Catherine Dumonteil-Kremer, une pionnière de la parentalité positive, qui a su inspirer par son exemple. Coralie et Audrey-Anne, chacune de leur côté, pratiquaient déjà l’Instruction en famille (IEF), et se sont rapidement retrouvées autour d’une nouvelle forme d’école à inventer. Leur vision se porte prioritairement sur les besoins des enfants, sur le positif, la bienveillance, et la nature surtout, l’idée d’explorer une nouvelle forme d’éducation réunissant tous ces aspects, s’est imposée d'elle-même. « Non pas venir en opposition à ce qui existe déjà, mais plutôt en complément, » précisent-elles. Quatre grandes directions se dessinent alors : la relation à soi, la relation aux autres, la relation au vivant et la relation au monde. « L’enfant explore tout cela à la fois, ce qu’il est lui, comment se situent les autres vis-à-vis de sa personne et réciproquement, son interactivité avec le vivant, la nature et son positionnement dans un environnement plus large », précise Coralie.

« Par exemple, imaginons une envie commune autour de la construction d’un poulailler. Pour cela, il faudra s’ouvrir aux calculs, à la géométrie, à la lecture, se documenter, faire des recherches, faire fonctionner son bon sens, mais également s’assurer d’un minimum d'entraide. On peut le voir au sein d’un même élan, les choses se découvrent suivant les nécessités, l’apprentissage s’effectue naturellement. Et si le besoin se faisait sentir de devoir utiliser des outils d’aujourd’hui (ordinateur par exemple), l’équipe pédagogique est prête aussi à cela. Ainsi, les enseignants deviennent à leur tour explorateurs, afin de pouvoir satisfaire au mieux les besoins des enfants, qu’ils soient émotionnels, physiologiques, en favorisant la connexion au collectif, sans oublier ce besoin que les enfants ont naturellement d’apprendre, » complète Audrey-Anne (...)

>> Un article à retrouver dans notre dossier consacré aux écoles qui imaginent un nouveau modèle éducatif.

Découvrez Amaya-L'école des explorateurs dans le Journal des initiatives positives n°11 (S'abonner en cliquant ici !)