En 2021, la commune de Chavagnes-en-Paillers a engagé une réflexion sur la gestion de ses eaux de pluie- un enjeu de taille face à l’augmentation des surfaces imperméabilisées. Le réaménagement de sa plaine des sports se présente alors comme une opportunité : celle d’expérimenter différents matériaux, qui ont tous en commun de laisser l’eau s’infiltrer.
En contrebas de la mairie de Chavagnes où je suis reçue par Frédéric Duret, l’adjoint au maire, je remarque qu’entre les dalles de béton, l’herbe pousse. « Ici, l’eau de pluie peut s’infiltrer », explique l’élu. C’est peut-être un détail pour vous, et pourtant ça veut dire beaucoup pour le cycle de l’eau : depuis 50 ans à Chavagnes, commune de 3 550 habitants, l’imperméabilisation des sols avait été multipliée par 4,5.
Comme dans toutes les communes, les eaux pluviales de Chavagnes sont collectées par un réseau de tuyaux, puis redirigées vers un milieu collecteur : ici, il s’agit de la rivière la Petite Maine. Conséquence de l’augmentation de la population et de l’urbanisation, c’est toujours plus d’eau qui est collectée. Blandine Desnouhes, du Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) Sèvre et bocage, qui a accompagné le projet de désimperméabilisation du complexe sportif, explique le problème: « La buse finale, au niveau de la Petite Maine, n’est jamais assez grande. Par temps pluvieux, l’eau arrive avec beaucoup de vitesse et de débit et impacte le milieu en arrachant les berges et le lit. » Des travaux sont alors engagés afin d’installer une plus grande buse, et des aménagements sont prévus afin de renforcer le lit et les berges, autant de travaux coûteux pour la commune. .