« Quand tu pratiques en nature, ça te donne envie de protéger tout ce que tu as autour de toi » : âgé de 30 ans, ce Sablais est coordinateur de l’antenne vendéenne de l’association Waterfamily. Il a sillonné les mers et arpenté la terre à vélo, de la côte vendéenne aux Amériques, en passant par l’Indonésie et l’Europe. Des périples qui, jour après jour, façonnent sa reliance à l’eau.
Ce matin-là, à l’écluse de la Gachère aux Sables d’Olonne, la puissance du vent ravit le regard de fougueuses vagues et porte nos pas vers le calme de la forêt, à l’image de ce qui anime Clovis.
À l’âge de 3 mois, il foule déjà le pont d’un voilier. Puis à 5 ans, son premier stage d’optimist lui ouvre le chemin des compétitions. Il s’engage ensuite dans des études Sports-Nature à St Brieuc. « Là raconte-t-il, j’ai commencé à appréhender les questions écologiques ». Il poursuit dans le Pays-Basque, où il découvre l’association WaterFamily, une association nationale d’éducation à l’écologie qui agit notamment pour la préservation de l’eau.
Un premier voyage en Guyane l’amène à explorer la forêt en courant, et à côtoyer des peuples racines, notamment un couple d’Amérindiens, l’un Wayanais et l’autre Kali’nai. À coups de pirogues et de machettes, le voilà parcourant le fleuve Maroni pour rejoindre leur village, Elae, situé en amont des monts Tumuc-Humac. Ses découvertes l’invitent à s’interroger sur l’impact des activités humaines sur la qualité de l’eau : « Dans cette réserve naturelle, explique-t-il, le réseau hydraulique est déjà impacté par l’opulence et la densité de la forêt. Pour piller l’or, les orpailleurs rajoutent du mercure qui se retrouve dans le fleuve. Aujourd’hui, les analyses faites sur les cheveux des Amérindiens montrent une quantité de mercure supérieure à la norme ».